Les Cheffes de file à Paris : une mission sous le signe de la collaboration
Du 2 au 5 juin 2025, cinq entrepreneures québécoises de l’initiative Les Cheffes de file, portée par La Caisse, ont traversé l’Atlantique pour participer à une mission commerciale à Paris. Marie-Josée Gagnon, Virginie Boivin, Marie-Noëlle Hamelin, Isabelle Marquis et Caroline Ménard ont partagé leurs impressions à la suite de cette semaine marquée par des rencontres stratégiques et par l’émergence de nouveaux partenariats.
Cette mission des Cheffes de file a permis de renforcer les liens d’affaires entre le Québec et la France, en plus de faire rayonner le savoir-faire québécois. Pour assurer des échanges ciblés et pertinents, une cohorte du secteur du commerce interentreprises (B2B) avait été soigneusement sélectionnée. L’équipe du bureau de La Caisse à Paris a joué un rôle clé en organisant des rencontres avec des sociétés françaises de renom et des responsables de chaînes d’approvisionnement de grands groupes. Les réseaux des entrepreneures participantes ont également été mobilisés pour orchestrer un événement de maillage d’envergure.
Bâtir des ponts et s’adapter à la réalité du marché
Pour Marie-Josée Gagnon, présidente et fondatrice de Casacom, l’objectif de la mission était avant tout d’optimiser les échanges afin de tisser des liens entre le Québec et la France. Cette expérience lui a également permis d’explorer de nouvelles stratégies et de découvrir les leviers essentiels pour favoriser l’expansion de son entreprise de services-conseils en communication sur le marché français.
Ce marché se définit entre autres par plusieurs spécificités culturelles et administratives. Le groupe d’entrepreneures a également relevé des différences importantes entre son approche d’affaires et celle du Québec. Par exemple, le pouvoir relationnel et le réseautage occupent une place centrale en France, et la réussite commerciale dépend souvent de la qualité du réseau local. Les participantes ont aussi souligné le défi d’y vendre des services sans contacts établis, ainsi que la nécessité d’adapter leur offre au marché.
Virginie Boivin, vice-présidente livraison chez Videns propulsée par Cofomo, leader de l’intelligence artificielle (IA) appliquée, a expliqué comment elle a dû transformer ses services en produits ciblant des secteurs précis. Selon elle, une telle approche est mieux perçue par les entreprises françaises, qui préfèrent les solutions d’IA clés en main.
Pour sa part, Marie-Noëlle Hamelin, présidente et cofondatrice de bicom, une agence de communication présente dans l’Hexagone, a évoqué différents obstacles qui ont influencé sa stratégie d’implantation. Elle cite notamment la complexité administrative, le fardeau des charges patronales et les enjeux juridiques. La mission aura été pour elle une occasion de confirmer son modèle d’affaires et de revoir certaines de ses priorités : elle privilégie désormais d’aider des clients français à s’établir au Canada, où la demande est en pleine croissance.
Le rôle clé de La Caisse
Les entrepreneures ont souligné de façon unanime l’importance de La Caisse dans la mise sur pied de la mission. Selon Caroline Ménard, présidente de : Brio Boutique de management, le fait que La Caisse réunit des entrepreneures ambitieuses et motivées crée une dynamique de groupe qui amplifie l’ambition et favorise la collaboration. Et pour Isabelle Marquis, associée et directrice générale de L’effet A, c’est une immense fierté de se sentir portée et accompagnée par une institution majeure pour le développement économique du Québec. Mais l’apport de La Caisse va bien au-delà : elle a offert un accès privilégié à des contacts stratégiques, des décideurs et des personnes influentes, tout en respectant les besoins de chaque participante.
Des retombées concrètes et un effet de vitrine
La mission Les Cheffes de file à Paris n’a pas seulement été une expérience enrichissante; elle a généré des résultats tangibles. Les entrepreneures ont pu signer des contrats et embaucher du personnel grâce aux contacts créés sur place. Virginie Boivin a conclu un partenariat important et renforcé ses liens avec des clients potentiels, tandis que Caroline Ménard a obtenu un mandat d’envergure. Cela démontre l’impact immédiat du réseautage.
Chose certaine, ces succès à l’international permettent de rehausser la crédibilité des entreprises québécoises, ce qui augmente leur attractivité auprès de nouveaux clients. La mission a aussi mis en lumière leur complémentarité et leur valeur ajoutée pour le marché français, en plus de servir de vitrine pour l’expertise du Québec.
Après cette expérience réussie, l’initiative Les Cheffes de file prépare déjà sa prochaine mission, cette fois à Toronto. Qu’elle ait en toile de fond la tour du CN plutôt que la tour Eiffel, peu importe : cette mission promet de générer de multiples occasions de réseautage et des opportunités de développement foisonnantes.